Attractions de Garoua et ses environs

Garoua, capitale de la région du Nord du Cameroun et chef-lieu du département de la Bénoué, fut créée en 1935 par Modibbo Haman Njoundi. Avec environ 600 000 habitants (2015), la ville de Garoua devient communauté urbaine en 2008 et est la troisième ville la plus peuplée du pays. Oasis de verdure au cœur de la brousse, Garoua est la seule ville traversée par la Bénoué au Cameroun. Une ville plaisante et bien équipée qui constitue une plaque tournante des mouvements touristiques. Garoua est l’une des villes du Cameroun à avoir vu le jour avant la colonisation. La langue principale est le Foulfouldé et la principale religion des populations est l’Islam. Garoua est la ville natale du premier président camerounais, Ahmadou Ahidjo. À ce titre, Garoua a bénéficié de nombre d’infrastructures parmi lesquelles un aéroport international. La température moyenne mensuelle peut évoluer de 26° C en août à 40° C en mars.

Les Gorges de Kola

Situées dans le nord du Cameroun, à près de 6 Km de Guider, les gorges de Kola sont impressionnantes et magnifiques. Les gorges de Kola constituent un paysage exclusivement rocheux de 700 mètres de long sur 200 mètres de large. C’est l’une des plus belles attractions de la région du Nord Cameroun. Certaines pierres polies par le flot des eaux, atteignent 20 m de profondeur. D’une longueur totale d’environ 4 kilomètres, elles sont ouvertes au public et peuvent être visitées en période des eaux basses. On y 

trouve des grottes, des caves creusées par les eaux et une cascade magnifique qui se jette à près de vingt mètres de profondeur.

Le Parc National de Bouba Ndjida 

Situé dans la région du Nord près de la frontière tchadienne, il fut créé en 1932 comme réserve faunique et devint parc national en 1968. Il s’étend sur une superficie de 220 000 ha, et il fait partie du complexe d’aires protégées du Nord avec les parcs nationaux de la Bénoué et du Faro. Il est mitoyen au parc National de Sena-Oura au Tchad et forme avec ce dernier le complexe Binational Sena -Bouba-Ndjidda. À proximité se trouve le site préhistorique de Managna, où l’on peut observer sur l’une des plus grandes plaques du 

monde des centaines de traces de dinosaures.
Le climat
Le parc National de Bouba-Ndjidda jouit d’un climat de type soudano-guinéen caractérisé par des saisons d’égale importance : une saison pluvieuse de six mois allant de fin avril à mi-octobre et une saison sèche allant de novembre à avril au cours de laquelle on n’observe pas de pluie. La région de Bouba Ndjidda reçoit entre 1.000 et 1.250 mm de précipitations par an. Les mois les plus pluvieux étant août et septembre, la moyenne annuelle des températures est de 28°C.
Hydrographie
Le parc National de Bouba-Ndjidda bénéfice d’un réseau hydrographique très dense avec notamment le Mayo Vaïmba qui, contrairement aux autres cours d’eau qui est saisonnier dans cette partie du Cameroun, coule durant toute l’année. L’eau est abondante dans tout le parc et même pendant la saison sèche à la faveur de la roche-mère et des sols argileux qui retardent souvent son infiltration, garantissant ainsi le développement des processus d’interaction écologiques entre les espèces fauniques et les habitats caractéristiques dans ce milieu.
La Faune
Le parc abrite environ 24 espèces de grands et moyens mammifères tels que les éléphants de savane (Loxodonta africana), des lions, des girafes, des panthères, des hyènes, des potamochères et des phacochères, des hippopotames, des buffles, des hyènes, des babouins, des vervets, des patas, des colobes, des oryctéropes, des servals, des lycaons et des chacals qui sont également très abondamment représentés. Les rhinocéros semblent être éteints au Cameroun. Le parc abrite également environ 11 espèces d’antilopes telles que l’Eland de Derby, qui est la plus grande, la plus majestueuse mais aussi la plus farouche des antilopes d’Afrique, des hippotragues, des damalisques, des cobes de Buffon, des cobes Defassa, des bubales roux, des redunca, des guibs harnachés, des céphalophes de Grimm, des céphalophes à flancs roux, etc.
Avifaune
On y a identifié 250 espèces d’oiseaux parmi lesquelles 25 sont restreintes au biome de savane soudanienne. Vu la richesse ornithologique du parc, il a été déclaré zone d’importance pour la conservation des oiseaux. Pour les amateurs d’ornithologie plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux offrent à elles seules les raisons d’un voyage. Parmi elles, on compte des espèces comme le jabiru ou le marabout, le Calao géant d’Abyssinie, les rapaces et charognards, les aigles pêcheurs, les bateleurs, les martiaux et les vautours chauves, mais également des espèces plus petites telles que les éclatants rolliers d’Abyssinie ou les guêpiers verts et écarlates.

Le Parc National de la Bénoué 

Situé dans la région du Nord plus précisément dans le département de la Bénoué et ancien domaine privé de chasse du Lamido de Rey Bouba, le parc National de la Benoue est l’une des plus anciennes zones protégées du Cameroun. Il fut créé en 1932 comme réserve faunique et devint parc national en 1968. Il couvre une superficie de 180 000 ha et est depuis 1981 une réserve de biosphère de l’UNESCO. Il fait partie de la savane de la Bénoué, une zone boisée de savane humide entre les villes de Garoua et Ngaoundéré.

Le parc a une large façade sur la rivière Bénoué, qui s’étend sur plus de 100 km formant ainsi sa limite orientale. L’altitude du parc varie de 250 à 760 m au-dessus du niveau de la mer, les altitudes les plus élevées sont caractérisées par de grands massifs rocheux, tandis que la plaine ondulée et la forêt caractérisent les sections inférieures. Le parc National est entouré de neuf réserves de chasse spécialement aménagées avec une faune riche et variée. Le parc et sa zone périphérique présentent un relief relativement accidenté avec un système de collines séparées les unes des autres par des plaines. La saison sèche, touristique, se situe vers le mois de février, c’est la période pendant laquelle les hautes herbes sont brûlées, ce qui favorise une meilleure vue à distance de la faune. Le niveau du fleuve baisse, les troupeaux de buffles, de water-bucks, de bubales, de damalisques, de cobs de Buffon et d’élands de Derby se regroupent autour des points d’eau.
Le climat
Le parc National de la Benoué jouit d’un climat de type soudano-guinéen caractérisé par des saisons d’égale importance : une saison pluvieuse de six mois allant de fin avril à mi-octobre et une saison sèche allant de novembre à avril au cours de laquelle on n’observe pas de pluie. La région reçoit entre 1.000 et 1.250 mm de précipitations par an. Les mois les plus pluvieux étant août et septembre, la moyenne annuelle des températures est de 28°C.
Hydrographie
Le réseau hydrographique de la zone est essentiellement constitué de la Bénoué qui est le seul cours d’eau de la région et dont deux affluents, le mayo Mbam et le Na drainent largement le parc.
Flore
L’habitat du parc National de la Bénoué est essentiellement caractérisé par des prairies boisées. Il comprend plusieurs types de terres boisées soudaniennes telles que la forêt dominée par Isoberlinia et d’autres terres boisées dans le centre-sud, à des prairies boisées mixtes plus courtes et plus ouvertes au nord, une forêt sèche d’Anogeissus, une forêt riveraine semi-persistante et des fourrés le long de la Bénoué et de ses grands affluents.
Faune
Le parc de la Benoué abrite une faune extrêmement riche et variée. Il est le foyer des Lions, Elephants, Babouins, élans, phacochères, cobayes, crocodiles, buffles, hippotragues, hippopotames, hyènes, girafes, panthères, antilopes, cobayes plusieurs espèces de primates tels que les gros cynocéphales, les patas, des petits singes roux et bien d’autres espèces. Les grands ongulés prédominants dans le parc sont les antilopes telles que le kob, le bubale occidental, l’élan géant qui la plus grande antilope d’Afrique ainsi que le buffle africain. Bien moins commun que dans le parc National du Faro, le chien sauvage est largement représenté. Le parc est également connu pour ses colonies d’hippopotames, les hippopotames et les crocodiles sont communs dans les rivières du parc. Le parc est reconnu depuis 2005 comme étant une unité de conservation du lion, en 2011, la population de lions était estimée à 200 spécimens adultes. Il est également une zone d’importance pour les oiseaux, on en dénombre environ 306 espèces et 75 espèces de poissons. En saison sèche, les bancs de sable exposés par les niveaux fluctuants de la rivière Bénoué sablonneuse fournissent un habitat au pluvier et à d’autres oiseaux aquatiques. Les espèces communes comprennent la tourterelle de l’Adamaoua, l’oiseau crocodile, le guêpier à gorge rousse, la paruline grise à ailes rouges, la perdrix pierreuse et le turaco violet.

Le Parc National du Faro 

antilope parc national du Faro

Situé dans la région du Nord près de la frontière du Nigeria, il fut créé en 1947 comme réserve faunique et devint parc national en 1980. Il s’étend sur une superficie de 330 000 ha et fait partie de la savane soudanaise. Le parc est situé à une altitude comprise entre 620 m et 900 m et présente un relief constitué de plateaux et de montagnes. Le parc est entouré de deux rivières aquifères qui irriguent le parc pendant toute l’année. Au nord-est coule le Faro et à l’ouest le Déo, les deux se jettent dans le Faro dans la partie nord du 

parc. Le parc est doté des zones classées par BirdLife International comme zones d’importance pour les oiseaux. Depuis sa création, ce parc fait l’objet d’un aménagement constant et renferme la plupart des espèces animales qui présentent un grand intérêt pour le tourisme.
Le climat
Le parc National du Faro jouit d’un climat de type soudano-guinéen caractérisé par des saisons d’égale importance: une saison pluvieuse de six mois allant de fin avril à mi-octobre et une saison sèche allant de novembre à avril au cours de laquelle on n’observe pas de pluie. La région reçoit entre 1.000 et 1.250 mm de précipitations par an. Les mois les plus pluvieux étant août et septembre, la moyenne annuelle des températures est de 28°C.
Flore
La végétation qui s’apparente à celle du parc de la Benoué est constituée d’une alternance de savanes et de secteurs boisés. Ce parc est riche en essence diverse avec comme principales espèces : isoberlinia doka , burkea africana , combretum spp , anogeissus leicarpus , afzelia africana , cassia spp selon Letouzey (1968), le parc national du Faro fait partie du grand ensemble des savanes soudanaises arborées.
Faune
Le parc est doté d’une avifaune très diversifiée. Lors d’un recensement réalisé par BirdLife International, environ 300 espèces d’oiseaux ont été inventoriées. L’avifaune compte de nombreuses espèces telles que le turaco à crête blanche (Tauraco leucolophus), le rollier d’Abyssinie (Coracias cyanogaster), le barbet barbu (Lybius dubius), Bruant à croupion brun (Emberiza affinis), la mésange sénégalaise (Anthoscopus parvulus), Paruline rouge (Drymocichla incana) et les grands calaos d’Abyssinie. Il abrite 33 espèces de mammifères dont le guépard, lions, éléphants, buffles, guibs harnachés, éléphants, rhinocéros, hippopotames, hippopotragues , girafes, cobs defassa, élands de Derby, damalisque, phacochères, le rhinocéros noir (Diceros bicornis), guépards, cobayes, béliers blancs, bubales, chevaux, plusieurs espèces de reptiles et de primates.

Tourisme Culturel

Population Camerounaise

La diversité culturelle des populations du Nord s’observe dans la cuisine du terroir, un habitat varié et unique, un style vestimentaire marqué par le port de la Djellabah pour les hommes et le port du tissu pagne pour les femmes, de multiples chefferies traditionnelles (Lamidats). Parmi la plus prestigieuse, le Lamidat de Rey Bouba qui fut construit au début du XIXe siècle sous le règne du Lamido Bouba Ndjida.

La danse Gouma 

La danse Gouma ou la danse aux seins nus est une danse traditionnelle des populations de cette région. Cette danse jouit d’une bonne renommée nationale et internationale. Elle était à l’origine destinée à la célébration de la naissance des jumeaux, ce qui est considéré dans leur tradition comme un évènement exceptionnel. D’autres festivals et cérémonies traditionnelles sont également célébrés dans cette région, comme les danses traditionnelles d’octobre de moisson qui sont très appréciées par les visiteurs et les locaux.

Autres attractions touristiques

 En plus des sites énumérés plus haut, la région du Nord offre plusieurs autres attractions touristiques intéressantes. On observe des montagnes appropriées au trekking comme les Monts Atlantika (altitude. 1 300 m) qui sont situés près de la frontière avec le Nigeria. Une fois au sommet, on peut observer les peuples Koma qui vivent dans les montagnes et qui ne sont vêtus que de cache-sexes en feuillages. Ce peuple vit de manière traditionnelle et se nourrit de la chasse et de l’agriculture. On observe également des barrages comme celui de Lagdo, de magnifiques canyons, des marchés regorgeant de saveurs, de beaux lacs, de centres artisanaux et de chefferies traditionnelles (lamidats, sultanats).